vendredi 26 mars 2010

Kevin BERKANE


PROGRAMME PACE

1er choix : Président
2ème choix : Secrétaire Général PACE

Actuellement en GEP à Sao Paulo

1) Quelle est ta vision de l’association Fleur de Bitume ? Quelle est ta vision du programme dont tu fais
partie ?


Ma vision de Fleur de Bitume est intimement liée à mon histoire personnelle. En effet, j’ai passé une partie de
mon enfance en banlieue parisienne, j’ai poursuivi mon parcours scolaire dans un collège en ZEP et j’ai fait ma
prépa dans un petit lycée toulousain. Loin de moi l’envie de tomber dans la caricature, j’ai réellement pu voir de
près, à différents niveaux toutefois certes, ce qu’est l’autocensure. Par conséquent, Fleur de Bitume est selon
moi une opportunité formidable proposée à ces élèves prometteurs issus des collèges, lycées et prépas de
banlieue. En effet, participer aux différents programmes proposés leur donne non seulement le contenu scolaire
et extrascolaire qui leur fait généralement défaut (culture générale, goût pour l’apprentissage, expression orale,
recul…) mais leur apporte surtout humainement une véritable reconnaissance et la preuve que l’on croit en eux.
Dès lors, bien plus que l‘aspect formel et scolaire des séances que l’on prépare, je porte surtout un grand intérêt
à toute la partie intangible (motivation, ambition, perfectionnisme) que l’on essaie de leur transmettre.
A mes yeux, la grande force de Fleur de Bitume est de s’engager tout au long du parcours scolaire, de l’école
primaire aux classes préparatoires. A l’heure où l’on questionne l’instauration de quotas d’étudiants boursiers
aux concours d’entrée des Grandes Ecoles, Fleur de Bitume cherche chaque fois à aborder le problème plus en
amont, là où il se trouve en réalité à mon sens. Plus encore, Fleur de Bitume y parvient. Quelle fierté que de voir
par exemple des élèves suivre le programme depuis plusieurs années, ou encore passer du programme PACE
au programme PREPA !
En plus de ces quelques remarques générales sur ma vision de Fleur de Bitume, le programme PACE m’a
particulièrement passionné car le lycée représente une étape cruciale dans la maturité et l’orientation. Sur le
plan scolaire, être tuteur avec des lycéens permet de commencer à aborder des sujets pointus et variés plus en
profondeur. En ce qui concerne l’orientation, intervenir entre le collège et le supérieur, à ce moment clé et sans
prétendre se substituer à des conseillers d’orientation, permet à la fois d’avoir une idée plus précise de leur
projet futur et de les aider véritablement à trouver le chemin de réussite qui leur correspond au mieux.


2) Quelles sont tes ambitions et ton « programme » pour chacun des postes auxquels tu postules ?


Pour le poste de président :
- Etant donné qu’il existe de nombreuses associations de tutorat ne serait-ce que parmi les Grandes
Ecoles et universités, j’aimerais entamer une action de coordination de ces différentes associations.
Concrètement, il s’agirait d’organiser un rendez-vous annuel (un week-end par exemple) avec toutes
ces associations qui font du tutorat. Cet événement serait ainsi un moment propice à l’échanges de
pratiques, d’expériences, de conseils et pourrait également être composé d’ateliers de formation.
- A HEC, j’aimerais organiser une rencontre de tous les élèves du programme Fleur de Bitume. Je pense
que de cette manière les aînés pourraient donner des conseils aux plus jeunes et surtout leur servir de
« modèles ». Nous pourrions même créer un système de parrainage entre les élèves. Il s’agirait ainsi de
les responsabiliser encore plus, de les pousser encore plus à vouloir réussir pour leur filleul(e).
- Par ailleurs je souhaiterais créer un annuaire de tous les participants, tuteurs et élèves afin d’instaurer
un véritable suivi et une véritable entraide, basés sur les même outils que l’on exploite dans les réseaux
d’écoles. Au travers des trois propositions précédentes, il s’agit surtout dans un plan d’ensemble
d’inscrire encore plus Fleur de Bitume dans le long terme et de généraliser le tutorat comme pratique
solidaire et pertinente dans le cadre des politiques d’égalité des chances.
- J’estime également que nous pourrions augmenter le nombre d’élèves au vu du nombre de tuteurs,
sans pour autant sacrifier nos exigences et la vision d’excellence que la participation à ce programme
peut véhiculer pour les élèves.
- Il me semble de plus qu’il serait pertinent de ponctuer l’année de quelques interventions d’entrepreneurs
et de professionnels issus des milieux défavorisés. Le but d’une telle démarche n’est absolument pas de
les enfermer dans ce cadre mais bien au contraire d’avoir des témoignages de ceux qui représentent la
« réussite » et pourraient une fois de plus être les moteurs de leur ambition.
- Enfin, j’aimerais multiplier les sorties culturelles et leur donner un caractère encore plus informel, créer
de véritables amitiés bien au-delà de la relation élèves-tuteurs, toujours dans la volonté d’inscrire cette
action dans le long terme.
Pour le poste de Secrétaire Général du Programme PACE :
Bien entendu, l’ensemble de mes propositions pour le poste de président est également valable pour celui de
Secrétaire Générale du programme PACE. Toutefois, j‘aimerais ajouter trois points spécifiques à ce dernier
programme :
- J’aimerais que l’on parvienne à avoir un meilleur suivi des élèves en partenariat avec les lycées. J’ai cru
comprendre que la communication avec les administrations des différents lycées n’était absolument pas
facile et c’est pourquoi, je pense qu’il faudrait véritablement insister sur cet aspect l’an prochain.
- De plus, participant de cette démarche, je souhaiterais organiser une rencontre des tuteurs avec les
professeurs. Sans le moindre intention de se substituer à eux, je pense qu’il serait tout à fait possible de
mieux collaborer et ainsi de mieux cerner les besoins des élèves.
- En ce qui concerne les séances, j’estime que leur orientation sur la culture générale, l’actualité et
l’expression orale est tout à fait pertinente, de même que l’utilisation d’outils divers et variés qui permet
de sortir un peu du cadre scolaire tout en apprenant. Néanmoins j’aimerais faire de plus petits groupes
de tuteurs et d’élèves, sur une base de 2-3 tuteurs pour 6-8 élèves, afin que ces séances soient encore
plus profitables à ces derniers.


3) Quelles difficultés penses-tu rencontrer dans la mise en oeuvre de ton programme ou dans la gestion


courante de l’association ? Comment comptes-tu y faire face ?
- Comme mentionné ci-dessus, le dialogue avec les écoles, collèges, lycées, et professeurs semble
difficile. Ce n’est à mon avis qu’en continuant de travailler dans la durée que Fleur de Bitume gagne en
crédibilité et peut revendiquer pleinement son rôle auprès de ces différents acteurs. Dans la mise en
oeuvre de mon programme, ce n’est qu’en restant exemplaire dans toutes nos démarches et en
persistant à vouloir collaborer avec les écoles, collèges et lycées que nous pourrons approfondir notre
partenariat.
- L’engagement des tuteurs varie inéluctablement tout au long de l’année. Fleur de Bitume se caractérise
à mon avis par l’autonomie laissée aux tuteurs dans la préparation des séances et dans l’organisation
des sorties. Cette grande marge de manoeuvre a pour conséquence de nous responsabiliser. Je pense
qu’il est primordial de continuer sur cette lancée et c’est en maintenant un bon suivi des tuteurs, par le
biais des travaux demandés avec l’électif, de la demande systématique des supports de travail et de
l’envoi régulier de mails qu’il est possible de préserver un niveau élevé d’engagement.
- Il est en de même pour la réalisation des projets de groupes et plus particulièrement des sorties. En
effet, il faut bien suivre l’avancement des projets et demander des comptes-rendus réguliers
(autorisations de sortie, logistique, budget…) pour garantir la bonne réalisation de ceux-ci.
- En ce qui concerne le budget, j’ai cru comprendre que l’association, de par son soutien de
l’administration d’HEC, ne manque pas de financement. En revanche, il pourrait être pertinent de publier
un état des finances en début et en fin d‘année pour que les tuteurs se sentent encore plus impliqués et
soient informés de la situation de l’association.
- La logistique est à mon avis une des tâches les plus complexes de Fleur de Bitume. Il faut en effet pour
chaque séance prévoir des bus et un itinéraire relativement rapide pour aller chercher les élèves aux
différents endroits. Pour aborder au mieux cette difficulté, il me semble qu’il faut simplement se servir de
l’expérience des anciens bureaux, prouver notre sérieux et notre ponctualité. Il doit également être
complexe de gérer l’organisation des repas et l’attribution des salles. Il y a là je pense un gros travail
d’organisation à fournir une fois pour toutes dès le début de l’année, puis quelques détails à rectifier au
fur et à mesure des séances et des suggestions faites par les tuteurs et élèves.
- La coordination des plannings de séances avec les calendriers scolaires doit également être une tâche
compliquée. Il s’agit une fois de plus d’avoir une bonne communication avec les établissements
partenaires afin d’éviter de programmer des séances pendant des périodes d’examens et de maintenir
un bon rythme tout au long de l’année.


4) As-tu quelque chose à ajouter ou à rappeler pour appuyer ta candidature ?


Je suis en échange au Brésil depuis le mois de janvier et je n’ai donc participé au programme PACE que
pendant le premier semestre. Je comprends par conséquent que ma candidature puisse paraître moins
méritante que celle d’autres tuteurs ayant suivi le programme en électif toute l’année. Permettez-moi simplement
de vous dire que je me suis pleinement investi pendant mon semestre sur le campus et que je continue à suivre
avec intérêt les emails que vous nous envoyez.
Il y a deux raisons fortes qui me poussent à candidater pour ces deux postes. La première est personnelle, je
connais Fleur de Bitume depuis que je suis au lycée et je me suis toujours dit que si j’avais la chance un jour de
m’engager dans une association de tutorat pour des enfants, collégiens, lycéens et préparationnaires de milieux
défavorisés, je le ferais. Je suis également persuadé que si j’avais eu l’opportunité de participer à un tel
programme en tant qu’élève cette fois-ci, cela n’aurait pu que me pousser à me dépasser encore plus et à
déborder d’ambition. M’engager pleinement et à ce point au service de Fleur de Bitume apparaît donc pour moi
comme un devoir, gage de mon épanouissement personnel, que j’accomplirai avec plaisir. La deuxième raison,
non pas moins sincère, est une forme de remerciement pour déjà avoir pu m’investir pendant ce premier
semestre, un témoignage de gratitude pour déjà avoir pu accomplir une partie de ce qui me tient à coeur.
Enfin bien sûr, bonne chance et bonne continuation à tous les membres !
Kévin Berkane

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